La révolte des consciences !

✍ 🚨MaChronique dans Les Echos, quand tout s'effondre autour de nous, ne rien faire devient une forme de complicité.

Extraits :

Résumons. L’Afghanistan interdit aux femmes de parler. L’Irak envisage de légaliser le mariage des filles dès 9 ans. Aux États-Unis, la moitié des États restreint le droit à l’avortement. L’atteinte aux droits des femmes est le premier signe d’une civilisation qui s’écroule. 

Résumons encore. 2023 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée. Six des neuf limites planétaires sont dépassées. Nous devrions réduire nos émissions de CO₂ de 40 % d’ici 2030, mais le trafic aérien bat des records, la COP 29 a été un fiasco, et le G20 aussi.

Résumons enfin. Poutine agite la menace nucléaire. La Suède et la Finlande préparent leurs habitants à la guerre. À Gaza, 70 % des victimes sont des femmes et des enfants. Au Soudan et dans l’Est du Congo, les viols massifs continuent d’être utilisés comme armes de guerre.

Et pourtant… rien, ou si peu, ne se passe ?! Voyons-nous cette spirale infernale qui nous précipite à grande vitesse vers les pires dystopies ? 

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Plutôt que de céder à la facilité de faire l’autruche, inspirons-nous du colibri de la légende amérindienne : et moi, que puis-je faire ?

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Soyons clairs : personne ne viendra nous sauver. Ni nos dirigeants, ni Elon Musk, ni Zendaya, ni la future génération. 

Nous croyons souvent que nous sommes trop petits, impuissants ou illégitimes pour changer quoi que ce soit, mais c’est faux. 

Chaque action compte. Ce n’est pas un héros qui transformera le monde. C’est la somme de nos gestes.

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Nous avons toutes et tous en nous cette flamme de l’engagement, ce lien naturel avec les autres et avec le vivant. Cette envie de protéger et de construire un avenir meilleur. Les enfants la gardent intacte. 

Mais l’éducation, la peur, le besoin d’argent, le confort la déconnexion avec la nature et les contraintes nous ont appris à la taire et à ne plus nous indigner. 

Nous essayons déjà d’avancer comme nous pouvons avec notre propre vie. 

(...)

La révolte des consciences, c’est donc de ne pas attendre que le changement arrive tout seul et de nous « auto-autoriser » à agir. En réalité, nous sommes nombreux à avoir cette envie viscérale. Il suffit d’un premier pas pour l’activer : un post, un appel, un contact. 

Plus nous agissons, plus notre courage grandit en même temps, et plus nous trouverons l’élan et la créativité pour continuer à avancer. 

Les personnes engagées ont souvent trois points communs. 

Elles doutent, ont peur, mais elles agissent quand même. 

Elles suivent leur intuition, même si cela semble impossible. 

Et elles trouvent dans l’action une joie et une énergie insoupçonnées. Car agir pour le bien commun, c’est se sentir vivant. 

(...)

Quand les humains suivent leur conscience et prennent leur destin en main, tout change. Alors, commençons dès maintenant. Ranimons notre flamme et lançons ensemble la révolte des consciences.